Angoisse Angoisse Angoisse

J'ai l’impression de me réveiller d'un coma.

Je suis mère d'un enfant de 4 ans que je n'arriva pas à élever, je suis la paria de la famille, je suis séparée de l'amour de ma vie, je finis par mettre de la distance à coup de dispute avec mes proches, je perds le contrôle de moi même (en conscience mais ne pouvant rien y faire), je n'ai pas de permis, pas fini mes études,je ne peux pas m'occuper de moi même,  j'ai des kilos en trop....

C'est le cauchemar !!!

Petite, j'ai perdu espoir en la vie , en l'humain... comment pouvais-je gérer que tout mon monde s'écroule en un seul moment d'une telle violence dans ma propre famille, de la trahison de tout les côtés, des mensonges, de l'hypocrisie à gogo pendant les fêtes. Profiteurs du malheur des autres pour leurs bonheurs à eux. Se déchaîner même sur une enfant pour assouvir sa jalousie et sa haine. Jouer à la perfection se rôle d'ex-femme vindicative, ne voulant pas céder son os qu'elle avait elle même jeter. Un père non père mais ami, on rigole avec lui et on mange bien. Un grand père dont l'ego démesuré profitait de ce fils qu'il menait à la baguette, profitant de sa grande incapacité à être et devenir l'Homme que tous ces autres frères ont pu devenir. Une mère pris dans ces filets malsains et néfastes. 

Qui aurait besoin de vivre dans un tel monde ? 

Je me suis perdue en moi même et j'ai laissé à ce corps qui m'était donné de vivre ces moments si intolérables pour moi. Un bouclier un jour, un tampon un autre jour, l'invisible parfois, une amazone en furie au pire des moments. 

Puis, un beau jour le train du passé et du future se sont percutés. Je n'ai pas compris de suite, j'ai ressenti une lourdeur telle que je ne pouvais bouger du canapé, une peur telle je ne voulais plus sortir, une envie de ne plus être là tant je ne voulais plus manger, boire, m'occuper de moi...

Au fur et à mesure, la vie à repris son cours. J'ai eu cet enfant que j'ai aimé dès l'annonce de son arrivé. Mais pareil, lors de sa naissance et de l'arrêt de l'allaitement, le lien s'est rompu. Comme si ce bébé, ce tout petit ange, me propulser dans le moment présent. 

J'ai fait du chemin pour pouvoir dire que j'angoisse à mort de cette vie dont j'hérite. Le retour à la réalité est progressive et semé d'embûche. Surtout que je n'ai pas perdu mes réflexes de survie. 

Cette vie me tombe dessus et j'ai peur, si peur.