21 Septembre 2018
Voilà de retour après une crise de foie... une opération sous AG... la convalescence.. les vacances.
Je tiens à mettre un petit mot, on ne sait jamais. Mais j'ai vu qu'il y avait eu des visiteurs.
Alors, je suis encore là. J'ai été prise de vitesse par des crises de la vésicules biliaire et on me l'a enlevé. Cette opération a été un événement majeur, surtout que c'était ma première et sous anesthésie générale. En fermant mes yeux, j'ai senti cette fois que peut être cette fois c'était la fin,mais surtout que cette fois je n'avais pas mon mot à dire.
Après ma convalescence, je me suis rendu compte que cette fois j'aurais pu m'en aller et laisser mon fils avec le souvenir d'une maman qui ne l'aimait pas et qui ne s'intéressait pas à lui. De même pour ma famille à qui j'avais fait beaucoup de tort et à qui j'aurais laissé un souvenir d'une fille, soeur remplie de souffrances et de peines, torturé par ses démons et sous l'emprise de médicaments (zombiesque).
Alors, j'ai entrepris une grande remise en question. En parallèle de ma cure pour réduire mon sur-poids (qui traite la nutrition, l'activité physique et la psychologie, il y avait aussi un cours de boxe thérapie qui arrive à son terme. En fait, tout se coincidait bien ensemble. Cette thérapie atypique cours-circuitait mon esprit et redonnait de la place à mon corps.
Étrangement, il y avait un effet bénéfique à cela puisqu'en final j'ai pu enfin décider quelle porte choisir. Celui où je laissais tout tombé et fuyais au loin pour me cacher ou celui où je devais combattre encore et encore pour un jour être mieux.
Une troisième porte s'est ouverte à moi, celui de l'amour. Celle où je ne me posais qu'une seule et même question. Est-ce que j'aimerais faire cela ou pas ? Est-ce que ça me fait plaisir ?
Si je n'aime pas et bien je ne le fais pas, sans culpabilité. Au début, pas évident mais salutaire, car j'ai pu me retrouver. J'ai eu la bienveillance de mes proches pendant cette phase où je devais me retrouver seule avec moi-même.
Et au final, j'ai pu retrouver le plus grand amour que j'avais eu, celui pour mon fils. Car oui, en fait je l'aimais et j'aime passer du temps avec lui, m'en occuper et surtout lui donner de l'attention et de l'amour.
Aujourd'hui, j'ai pu constater l'étendue des dégâts de mon passé et je me consacre actuellement à en guérir. Un des moments, j'ai des doutes (surtout quand je me suis rendu compte que ce n'était pas juste mon humeur qui avait été endommagée) mais je me souviens que je suis encore là et que je veux vivre parce qu'en fait j'aime ça !
Un message à tous les bipolaires et leurs proches. Surtout ne vous laissez pas abattre par cette situation très difficiles à vivre voir même intolérable. Tant qu'il y a de la vie, il a de l'espoir. Le secret, l'Amour. L'amour pour vous-même, pour votre vie. Je suis certaine que nous naissons tous totalement rempli d'Amour (J'ai pu l'expérimenter avec mon fils, une boule d'amour pure). Que des circonstances font que les expériences de la vie nous endommagent, elles nous fragmentent et nous fait oublier cet Amour si grand qui pourrait nous guérir.
Je compte vous tenir informé de l'évolution de mon état. Courage, n'abandonnez, car vous êtes encore là.