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Le journal d'Aasha Bipolaire

Le journal d'une jeune femme vivant avec l’handicap invisible, une maladie psychique, la bipolarité.

L'isolement familliale !

L'isolement familliale !

Aujourd'hui, je me retrouve en plein milieu d'une tempête. Après 13 ans de relation, mon ex a voulu en arrêter là de moi et de mes humeurs ... Je me retrouve installé chez ma mère, parce qu'elle a voulu me garder moi et mon enfant sous son toit. Mais, 5 vivants sous le même toit avec le reste de la fratrie, il fallait s'attendre à des problèmes, des disputes, des incompréhensions...

Moi, bipolaire plus porté sur la dépression je parais vu de l’extérieur comme une profiteuse et une feignasse. Alors que, mon humeur jouant sur mon corps, c'est certain que je vais pas sauter du lit à 6h et faire tout le ménage dans la joie et dans la bonne humeur ...

Évidemment, pour pimenter le tout je suis née hypersensible et j'ai eu une enfance traumatisante. Des scènes de violences, d'injustices, de maltraitance...qui m'ont modelé et qui rendent difficile pour moi les relations avec les autres sans des cris, des larmes...

Je pensais naïvement que mes proches me comprendraient et surtout prendraient en compte mes problèmes psychiques dans l'équation. Grande déception, je suis même venu au  point de douter de moi même et de me demander si je n'étais pas juste une fille suceuse de sang et une mère absente. Alors que j'ai quand même une bonne compréhension des sciences et de la psychologie de mes problèmes.

Malgré les mots réconfortant de ma psychiatre, j'ai le cœur lourd. Alors que je pensais être une victime, je me retrouve désigné seule coupable et donc responsable.

Même si ma psy me dit que je fais des choses (tcc, suivi médicamenteux, clinique...)  et que j'avance, évolue et que je souffre bien de cette situation. Le fait de réaliser ne pas avoir réellement de soutien qui me croit et qui m'encourage, ça fait terriblement mal.

Du coup, je dois quitter le domicile de ma mère, "faut faire un choix, un boulet ok, deux non". Alors maintenant ma vie se repose sur la décision d'une personne ce soir et ou du destin. Car je n'ai qu'un seul "ami" et je n'ai nul part où aller sans être juger et je n'ai pas les moyens financiers de m'en sortir seule. La famille, c'est maintenant une grande arnaque pour moi. Je croyais que l'on t'accepte tel que tu es et que tous on était là pour les uns et les autres. Certains pourrons dire que c'est le jeunesse qui parle.

Le plus douloureux, c'était un problème que j'ai eu avec mon frère il y 6 mois, et qu'il aurait pu venir me voir pour le résoudre. Mais le temps est passé et mon anniversaire est arrivé. Personne de la famille s'est dit, tient vaut mieux arranger ça avant. Surtout que c'était pour mes 30 ans, un mois et demi après ma rupture avec l'amour de ma vie, que je n'ai pas d'ami et voilà.

Du coup,déçu de ne voir aucun mouvement, j'ai pris les choses en main, et je parts fêter ça avec ceux que j'aime le plus, mon petit garçon et ma mère. Mère qui les a évidement invité. Une soiré d'hypocrisie collective... Je n'ai eu que des reproches évidement. C'est de ma faute d'avoir espéré de la reconnaissance et de la compassion pour me faire passe un très bon moment malgré tout, 30 ans c'est rien....

La colère, l'amertume, la tristesse...

Je me rends compte qu'ils sont tous à côté de la plaque. Pour eux, être hyper heureuse ou hyper malheureuse c'est vague, de même pour l'hyper-réactivité...

Heureusement, je suis une éducation thérapeutique et ouf là les coordinateurs, l'équipe et surtout le groupe de participant bipolaire en lui même est une bouffé d'oxygène. Je me sens enfin comme un poisson dans l'eau. Libre, accepté et surtout non jugé mais vraiment comprise. Je me sens faisant parti d'un groupe et non plus comme la seule incontrôlable de la famille.

Le soutien mutuelle entre bipolaire est pour moi un moyen de ne pas sombrer et se laisser emporter pas la solitude intérieure et extérieure.

Alors, je tiens à tous vous inviter patient ou famille à se renseigner sur les éducations thérapeutique pour bipolaire. Cela permet d'en apprendre mieux sur notre dysfonctionnement et d'aborder les aspects importants. Mieux connaitre son adversaire c'est déjà pouvoir mieux le combattre.

Et aussi, voir que l'on est pas "seul" mais que l'on est pas seul, d'entendre les autres se plaindre des même choses, de voir qu'il y en a des comme "nous" qui arrive à trouver "La stabilité" !!!

Qu'est ce que ça fait du bien, ne lâcher rien. Courage, un jour meilleur se lèvera un jour.

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